Quelle méthode a été utilisée pour définir les concepts ?
Taibi Kahler est d'abord un clinicien. Il travaille à partir d'observations répertoriées et quantifiées. Son modèle est bâti sur une hypothèse basée sur l'observation de milliers de comportements et confirmée par une approche statistique.
Je suis attaché à la complexité de la nature humaine et je crois que ce modèle a tendance à mettre les gens dans des petites boîtes.
Il y a toujours un grand danger lorsque l'on identifie des typologies d'individus et que nous leur attribuons des qualificatifs et plus grand danger encore de raccourcis réducteurs. Personne n'échappe aux raccourcis. Et dans le fond il est fréquent que nous arrêtions sur autrui une opinion ou une image qui finit par lui coller à la peau à notre insu.
Ce ProcessCommunication Model® au contraire de s'interroger sur ce qui se trouve réellement derrière l'image que nous nous faisons des autres (ce qu'ils nous montrent le plus). De plus, dans le Process Communication Model® nous identifions une combinaison de six types de personnalité entre eux (soit 720 combinaisons possibles !) et bien que nous ayons des caractéristiques en commun, chacun de nous est unique, que ce soit par son éducation, son histoire personnelle, son parcours…
L'origine du modèle est en France, c'est Charcot qui le premier eut l'idée d'un lien entre la vie psychique et les comportements. Puis c'est un autrichien célèbre, Sigmund Freud qui a emporté avec lui cette recherche de Vienne à Londres. Plus tard, deux phénomènes directement liés viendront porter cette recherche aux Etats-Unis, la migration des " cerveaux " et l'ouverture de budgets à la recherche en psychologie.
C'est la fin du "Cogito ergo sum" de Descartes.
On a longtemps cru que la science et la pensée humaine pourraient domestiquer l'inconnu.
C'est donc plusieurs siècles d'une philosophie qui avait porté son espoir sur l'intelligence, panacée de tous nos maux qui est mis à mal. C'est peut-être en partie la raison pour laquelle le "vieux continent" a résisté plus longtemps que le "nouveau monde" à ces modèles.
Le Process Communication Model® est d'abord un modèle de communication.
L'idée est simple : Nous pouvons en quelques secondes déterminer comment nous adresser à notre interlocuteur.
Pourquoi : Pour créer un contexte d'échange gagnant-gagnant, et par-là même gagner un temps précieux grâce à une communication " qui marche ".
Chassez le naturel il revient au galop !
C'est justement parce que le naturel revient au galop que nous pouvons concentrer notre effort vers l'autre au début de l'échange, ainsi, nous pourrons l'un et l'autre utiliser nos ressources naturelles plus vite.
Une personne qui cherche à nous manipuler, nous le sentons tout de suite surtout si elle est en train de faire semblant de communiquer dans notre canal favori.
Il s'agit là, c'est vrai d'un procédé.
"Process" signifie en français "processus" car c'est en activant des processus et non des procédés que la communication entre les individus fonctionne.
Nous savons tous intimement faire la différence entre flagornerie et compliment.
Le premier fait toujours un peu plaisir, mais beaucoup moins longtemps que le second. Parfois même, le premier nous agace instantanément. Si nous ne sommes pas sincères dans notre rapport à l'autre et que nous utilisons des " trucs ", ça ne marchera pas bien longtemps.
La question sur le registre différent du notre est une question très importante.
Le processus consiste à utiliser les ressources dont nous disposons déjà pour les développer. Or nous avons tous en nous tous les registres. Certains d'entre eux demandent que nous les réactivions pour nous entraîner à les utiliser, mais ils sont là.
Notre coté Rebelle est différent de celui de quelqu'un d'autre, notre coté Empathique également et ainsi de suite. Il ne s'agit en aucun cas de répéter machinalement des comportements décrits dans livre. Ce serait là un schéma réducteur.
Au contraire, nous pouvons utiliser tout ce que nous sommes au fond de nous, sans crainte.
Chacun d'entre nous est la personne la plus précieuse au monde.